9 septembre 2005

Focus sur le World Games 2005

Le pont du 14 juillet sonnait comme une aubaine pour m'organiser un long week-end aux World Games, comprenez "Jeux Olympiques" des sports qui justement ne sont pas aux Jeux Olympiques.

Cette grande fête avait lieu à Duisbourg ... et miracle le Foot US était à l'affiche. Avec en invités l'Allemagne (pays organisateur), la France, la Suède et les "exotiques" australiens. En fait, le football américain était invité à cet événement en tant que sport de démonstration. Un bon prétexte pour découvrir cette nouvelle équipe de France, version 2005.

J'avais le choix entre deux journées de football américain, c'est donc logiquement que je pris celle de dimanche, histoire de faire du tourisme, la veille.

Et là, première mauvaise nouvelle : un sms de mon ami Jean-Francis Franco m'apprend la défaite des Bleus 29 à 7 contre la Suède. Ce qui veut dire que nous sommes privés de finale.

Pour me consoler, j'entreprends donc la visite de la ville, le samedi.

Quelle déception ! Cette ville industrielle de 510 000 habitants, située dans la Rhur, est véritablement morte. Il n'y a rien à part un musée... de l'industrie, sans commentaire ! On est loin de la Nouvelle-Orléans la veille d'un Super Bowl, lol ! Heureusement, il y avait quelques magasins ouverts dans les rues piétonnes... on s'en contente.

A 19h30, c'est la catastrophe : tout ferme ! La ville se vide de ses habitants, pire qu'une alerte à la bombe ! Seule solution : faire un saut à l'entraînement de l'équipe de France, près du MSV Arena.

Ma soirée s'acheva finalement à échouer au port de la ville, unique endroit où se trouvent des bars et discothèques tendances (dans de vieilles usines réhabilitées) qui ferment... à 2h du matin.

C'est quoi les World games ?
Les WG accueillent 3.500 sportifs issus d'une centaine de pays. Ces World Games sont ce que l'on peut appeler les Jeux Olympiques pour les sports non-olympiques. Ils concernent 33 sports et 6 sports de démonstration pour 178 disciplines distribuant 1550 médailles.
Pour la première fois organisés en 1981 à Santa Clara (USA), les Jeux Mondiaux sont issus du World Games Council rassemblant alors 12 fédérations sportives internationales, devenu depuis International World Games Association (IWGA). Le but est d'accroître la visibilité médiatique de ces sports ne faisant pas partie du programme olympique, et d'attirer un public sans cesse croissant. Ils sont organisés tous les quatre ans, l'année suivant les jeux Olympiques.

Enfin, le dimanche arrive et les choses sérieuses commencent.

Arrivé au stade une heure avant le coup d'envoi, j'ai la surprise de voir un tas de vendeurs d'articles de football américain à l'entrée. L'ambiance est festive.

14h, coup d'envoi du match pour la 3ème place : France-Australie. Le public allemand résolument pour les australiens sifflent copieusement l'attaque française. Je prends ça pour un acte anti-français sur le coup. J'appris plus tard qu'ils avaient fait la même chose contre les suèdois lors du match de vendredi. Chauvinisme, quand tu nous tiens ! 


Nous devons être une dizaine de Français parmi les 8 à 10 000 personnes présentes dans le stade. Dur, de se faire respecter ! Mais les français jouent bien. Le stade se remplit petit à petit. La centaine de pom-pom girls autour du terrain ne cessent de mettre la fièvre.

Les français marquent par deux fois et prennent l'ascendant sur de valeureux australiens. Un TD à la course de Laurent Marceline, en 2ème quart et un TD de Damien Signori, en 4 ème quart sur une passe de Jean Francis Franco. Score final... 14 à 00. Match sans véritables suspense. La france est troisième !

Vient ensuite la finale. C'est 15 000 personnes qui sont là pour assister au triomphe de leur équipe nationale.

Là, c'est plus disputé que le match de la France. Les valeureux suédois ne plient pas et résistent plus que bien. Ils se payent le luxe de mener à la mi-temps 03-00. C'est sans compter sur la rigueur et l'apreté de nos amis germaniques. Le match va prendre une tournure toute autre, en seconde mi-temps. La maîtrise allemande et totale. Malgré leur détermination, les suèdois finissent par se déliter. Score final 20-06 pour la Mannschaft.

La journée se termine par tout un tintamarre protocolaire. Remise des récompenses, podium et séances de photos, à tir la rigot. Une vrai belle journée de football comme les allemands savent nous en préparer. Une ambiance proche de la NFL Europe. L'expérience, ça paye !

Il est 22h30, il faut penser à rentrer au pays... Arrivée prévue sur Paris, à 4h30. Je m'endors la tête pleine d'images et de rêves. Décidément, on est jamais déçu de franchir le Rhin !

Article de Nico


Ce que disiait Franck et Sandino
avant le départ 

-- Franck Galvin --

Rencontre avec le Strong Safety Franck Galvin (Black Panthers de Thonon-les-Bains) juste avant son départ pour les World Games.

Que représente pour vous une pré sélection pour l'Equipe de France ?

- Une opportunité d’augmenter son bagage technique et les rencontres internationales de haut niveau

- Pour situer son niveau national et international lors des rencontres

- Représenter son pays lors des rencontres et représenter aussi son club à travers l’équipe nationale.

Qu'attendez-vous de ce stage ?

- Perfectionnement et approfondissement des techniques individuelles

- Challenge avec les autres joueurs évoluant sur le même poste

- Apprentissage et gestion du stress dans diverses situations

- Avoir une main de « feu » durant tout le camp ! !

Quel est votre bilan personnel de la saison écoulée Elite ?

- Année de remises à niveau après la descente du club en division II pour restructuration de celui-ci. Mise en place d’un nouveau système défensif.

- Bilan positif dans l’ensemble, beaucoup de points encore à travailler pour permettre au club d’accéder aux playoffs

- Je jouais Corner Back l’année du titre en D II (2004), le poste de Strong Safety est beaucoup physique, on est souvent dans le trafic ! Mais c’est un poste de DB quand même ! Donc c’est le feu.

Bilan statistique de Franck Galvin lors des WG : 2 matchs – 2 plaquages (assistés) 

-- Sandino Octobre --

Rencontre avec le détenteur du record national du nombre de yards gagnés sur course en NFL Europe (pour rappel : 94 yards en 13 courses) Sandino Octobre (RB, Admirals d'Amsterdam) juste avant son départ pour les World Games.

Que représente pour vous une pré sélection pour l'Equipe de France ?

C'est toujours un honneur de recevoir une invitation pour l'équipe de France. Avec un staff très pros, il faut être en forme et bien préparé pour faire parti des 45 joueurs. j'espère que le stage ce déroulera bien et que de belles perspectives s'annonceront.

Qu'attendez-vous de ce stage ?

En venant à ce stage je ne pensais pas me retrouver à faire une journée de "try out". Comme je l'ai souligné précédemment avec un coaching staff pro maintenant on nous demande d'effectuer des tests de performance bien définit (40 yards développé couché...). Donc ce que je crois, c'est qu'à l'avenir la sélection en équipe de France sera rude. sinon ce que j'attends de ce stage: eh ben, avec un groupe très jeune, j'espère que nous trouverons des automatismes très rapidement afin de pouvoir faire de bonne prestation aux World Games même si l'on sait que construire une attaque prend du temps.

Quel est votre bilan personnel de la saison écoulée en NFL Europe ?

Eh ben je suis assez satisfait de ma saison. World Bowl champion. Super saison!

Cette année j'ai pu montrer mon réel potentiel offensif! Mais ceci n'est que le fruit d'un long travail dans l'ombre. Si cette année j'ai pu jouer running back à tous les matchs c'est parce que depuis trois ans je bosse dur à l'entraînement, je bosse dur en muscu et en athlè hors saison avec des potes. On obtient rien sans rien surtout si l'on ne sait pas être patient.

Honnêtement j'espère que mon expérience au sein des Admirals apportera beaucoup à cette nouvelle équipe de France afin d'obtenir une médaille aux World Games.

Bilan statistique de Sandino Octobre lors des WG : 

2 matchs – 36 courses pour 149 yards (max : 22 yards), 0 TD

13 yards sur 5 réceptions (max : 11 yards), 0 TD


Florian Thiery-
Merci à Thierry Soler et
 Corine Delauche (FFFA)


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