2 février 2006

Interview de Fréderic Paquet, Président de la FFFA (2006)

 Le SUPERBOWL 

1/ Bonjour Frédéric Paquet. Dans votre actualité ressente, vous avez assisté au dernier SuperBowl,à Détroit. On imagine bien que vous n’y êtes pas aller que pour faire du tourisme. Pourriez-vous nous expliquer dans quel cadre vous avez fait ce déplacement et le « bénéfice » que vous pensez en avoir retiré ?

Le Superbowl est l’occasion de rencontrer les acteurs du football américain. D’une part le bureau de l’IFAF et d’autre part la NFL. C’est en effet le moment le plus propice pour se rencontrer car tout le monde se trouve au même endroit au même moment.

2/ Depuis votre conférence de presse au Parc des Princes, en présence de David Tossell (Porte parole NFLE), les spéculations vont bon train. Beaucoup parlent d’implantation probable d’une franchise dans l’Hexagone, à moyen terme. Vous qui êtes en contact permanent avec les «décideurs», qu’elles sont les éléments concrets qui pourraient convaincre les Américains d’un tel choix ?

La présence d’une équipe NFLE en France est un sujet qui date depuis maintenant près de 10 ans. Cette décision relève de l’assemblée de la NFL, autrement dit des propriétaires de la NFL. La NFLE n’est pas vraiment une priorité des propriétaires de la NFL. Surtout quand ils ont, comme en ce moment, des impératifs tels que la re-discussion de la relation joueurs/employeurs.

La NFLE a failli disparaître car les propriétaires n’étaient plus convaincus de l’intérêt d’un tel choix. Cette ligue perd de l’argent et ne remplit pas les stades. Pour des propriétaires faisant le plein de spectateurs, de reconnaissance et d’argent dans leur pays, c’était assez difficile à accepter.

Malgré tout, tous sont bien conscients que s’ils partent, ils n’y reviendront pas. Or l’Europe reste un marché qui, à terme, sera intéressant. D’où leur restructuration visant à limiter les coûts en ramenant 5 équipes en Allemagne.

Alors qu’il y a 4 ans, la survie s’était jouée à 1 voix, l’année dernière la décision de continuer a été prise à une plus large majorité, prouvant que la recette a redonné confiance.

Pour la France, l’enjeu est effectivement d’accueillir une équipe NFLE, même si cela doit se faire dans de bonnes conditions. C’est pour cela que nous travaillons régulièrement avec la NFL. Et la qualité de notre travail fait que nous entretenons des relations de confiance.

La décision d’extension devrait être réétudiée dans deux ans. Je suis sûr que si la décision est prise de rajouter des équipes, la France sera le prochain pays.

3/ Incontestablement, le Football Américain, en France, vient de remporter une victoire avec la diffusion sur France 2 du SuperBowl. On a senti une réelle implication de la FFFA, lors de cet événement, notamment pendant de la soirée du direct. Un événement que tout le monde voudrait voir se reproduire, l’an prochain. Y êtes vous favorable ? Disposez-vous d’un pouvoir d’influence auprès de la NFL ?

La présence de la 3FA autour du projet du Superbowl est le fruit de près de 10 ans de travail avec la NFL. Parce que la confiance est là, nous sommes associés à tous les projets de la NFL, en France.

Sur la relation NFL-FranceTélévision, nous ne sommes pas concernés. C’est une discussion entre deux organismes privés. Par contre, sur toute la promotion et l’organisation autour de l’événement, nous sommes partie prenante.

Nous sommes conscients que la retransmission du Superbowl sur une chaîne hertzienne est très bénéfique pour le développement de notre discipline. Alors, bien évidemment, je suis pour que cela continue le plus longtemps possible. 

La FFFA 


4/ Cette année a marqué la fin du remboursement de la dette. On devrait se réjouir d’une telle nouvelle, pourtant on est vite rattrapé par la réalité : la FFFA est une petite fédération qui ne dégage que très peu de ressources supplémentaires. Est-ce un réel handicap ?

La fin du plan aura lieu le 30 mai prochain. Ce n’est donc pas tout à fait fini. Mais effectivement, c’est un énorme soulagement et une vraie fierté d’avoir franchi cette épreuve qui aura duré 10 ans !

Outre la difficulté de fonctionnement due au manque d’argent quotidien, ce plan aura été préjudiciable dans la fait que nous n’avons pu investir dans l’avenir. 

Maintenant, effectivement, la fin du plan ne résout pas tous nos problèmes car nous ne sommes pas encore arrivés à un budget minimal de fonctionnement.

Nous avons triplé nos recettes en 10 ans pour arriver à un montant d’environ 850 000 €. Pour pouvoir fonctionner vraiment correctement, nous aurions besoin d’environ 1 100 000 €.

C’est pour cela qu’il nous faut attirer de nouveaux licenciés. D’une part pour avoir plus de joueurs et de clubs, d’autre part pour avoir plus d’argent et prouver que nous pouvons être une clientèle intéressante pour de futurs partenaires.

5/ Très récemment, la Fédération Française de Rugby à XIII a obtenu des aides (525 000 euros pour le projet Structura XIII) du Fond Social Européen pour créer des emplois dans l’encadrement de leur sport. Le Foot US, plus qu’un autre, a besoin d’un encadrement formé et compétent pour apprendre les règles et les systèmes de jeu, propre à ce sport. Partagez-vous l’idée qu’il faut d’abord professionnaliser l’encadrement avant les joueurs ? Si oui, comment s’en donner les moyens ?

La constitution de dossier de subvention européen est un dispositif très lourd que nous ne sommes pas actuellement en capacité de monter. Le personnel que nous avons est utilisé à 150 % au fonctionnement quotidien de nos disciplines.

Pour ce qui est de la professionnalisation de l’encadrement, bien sûr que je suis pour. C’est le choix stratégique que nous avons fait, il y a 10 ans et que nous menons tous les jours.

J’ai toujours été convaincu que c’est à travers la présence de personnes qualifiées et ayant du temps que nous pourrons accompagner au mieux tous nos clubs et nos licenciés.


6/ Le Foot US est sans doute le seul sport collectif capable d’accueillir la plus grande variété de gabarits. C’est surtout le cas pour les personnes en surpoids. L’obésité étant un problème de santé publique, pourquoi ne faites-vous pas valoir cet atout auprès des autorités concernées ?

C’est un thème sur lequel travail le médecin fédéral, Valérie AMIARD. Elle est en relation avec le MJSVA sur ce dossier.

7/ Même s’il est évident que les subventions publiques sont précieuses, n’est-on pas en droit de s’étonner de ne pas voir deux ou trois sponsors majeurs accompagner les destinés de notre sport ? D’autant que votre maîtrise de l’anglais et vos contacts outre atlantiques plaident pour vous.

Pour pouvoir attirer des partenaires, il faut deux choses : un produit attractif et une force de vente. Nous avons passé ces dix dernières années à construire un produit ; à savoir, un fonctionnement fédéral, de ligues et de clubs opérationnels et des championnats stables. Tout n’est pas parfait, mais c’est correct.

Il nous reste maintenant à mettre en place un moyen de vendre, autrement dit d’aller chercher des partenaires. Cela nécessite des moyens financiers que nous n’avions pas et que nous essayons de trouver. Nous avons, jusque là, essayé plein de choses pas cher (ne payer qu’à la commission par exemple), mais rien n’a marché. Nous sommes confrontés au problème d’avoir besoin d’argent pour trouver de l’argent !

On y travaille.

Le personnage

8/ On vous décrit volontiers comme une personne plutôt sérieuse, solennelle voire « langue de bois ». Certain vous reproche de vous abriter derrière un discours formaté pour justifier vos choix. Est-ce pour trancher avec les dérives du passé ou mieux vous protéger ?

Si effectivement je parais en public assez « sérieux » comme vous dites, c’est surtout parce que diriger une réunion ou répondre à des attentes demandent beaucoup d’attention pour ne pas faire d’erreur.

Par contre, je ne pense pas être langue de bois. Si vous repreniez tous les discours, courriers ou interventions que j’ai pu faire depuis 10 ans, vous pourriez constater que j’ai toujours annoncé à l’avance ce que nous allions faire et pourquoi nous voulions le faire.

Je crois avoir toujours répondu franchement aux questions qui m’étaient posées, quitte même à dire que je n’avais pas de solution parfois.

J’ai l’obsession de la cohérence dans les propos et les actions, ce qui me demande d’être très attentifs à tout ce que je dis ou je fais.

9/ La majeur parti de nos abonnés sont des joueurs de D3. Beaucoup ont conscience d’avoir choisi un sport qui ne leur apportera aucune notoriété et, sans doute, peu de reconnaissance dans leur entourage. Que pourriez-vous leur dire pour les encourager sur le choix qu’ils ont fait ?

Dans un sport amateur, le seul vrai intérêt pour un joueur est de se faire plaisir. C’est pourquoi je conseille aux joueurs de garder à l’esprit ce pourquoi ils sont venus : prendre du plaisir, s’amuser entre potes ou aller vers l’excellence.

Et ce, qu’ils soient en D1, D2 ou D3 et à Brest ou Nice.

10/ Le jour où vous quitterez la présidence de la FFFA, qu’elle voudriez-vous que l’on dise de vous (ou que l’on ne dise pas) ?

J’avoue honnêtement que je n’y ai pas pensé, tout simplement parce que çela ne m’intéresse pas. Bien sûr, comme tout le monde, je préfère qu’on m’apprécie plutôt qu’on me déteste, mais çela ne guide en aucun cas mon comportement dans la mission que m’ont confié les gens qui m’ont élu.

Je sais bien que prendre la direction de quelque chose implique automatiquement qu’il y ait des gens pour et des gens contre ce que vous faites. Ce qui est vrai pour le président de la fédé est également vrai pour un président de club. C’est la nature humaine.

Personne ne m’a forcé à être là. Je suis là parce que je crois que je peux apporter quelque chose à cette fédération. J’ai un projet à mener et je le mène jusqu’au bout de mes convictions.

Je peux faire des erreurs, j’en ai déjà fait, mais j’avance avec honnêteté.

Le jour où j’aurai le sentiment de ne plus apporter quelque chose, ou qu’on ne voudra plus de moi, je m’en irai sans regret avec le plaisir d’avoir aidé à sauver et développer une fédération qui aurait dû disparaître, il y a dix ans.

Après ça, chacun pourra penser ce qu’il veut de moi. Ca ne sera jamais un problème pour moi.

QUIZZ 
Vous êtes plutôt :
- NFL ou NCAA ? Réponse : NFL
- Dan Marino ou Ben Roethlisberger ? Réponse : Marino
- Football (soccer) ou Rugby ? Réponse : Football
- PSG ou OM ? Réponse : OM
- Pétanque ou Golf ? Réponse : Pétanque
- Sushi ou foie Gras ? Réponse : Foie Gras
- Bernard Tapie ou Jacques Eydelie ? Réponse : Eydelie


 3 mandats de Président :

1996 à 2000 : Frédéric PAQUET
2000 à 2004 : Frédéric PAQUET
2004 à 2008 : Frédéric PAQUET

Il découvre le Foot US à Toulouse, par hasard, alors qu'il se passionne pour la boxe. Il commence aux Ours de Blagnac puis joue, à Aix-en-Provence, aux Argonautes. Il occupe le poste de TE (#84) et jouera jusqu'en 1995. Peu à peu, il prendra des responsabilités dans le club (Secrétaire Génèral des Argonautes en 1991) et finit par s'investir dans les destinés de ce sport. Il succède à Accamblay à la tête d'une Fédération en péril, au niveau financier. Il quitte son poste en janvier 2008 pour s'orienter vers d'autres horizons professionnels.

Interview réalisée par Belette - Février 2006


--- ancienne interview de 1997 ---
Propos recueillis par L.B. pour USFOOT Magazine (février 1997


Comment avez-vous découvert le foot us ?

J’ai découvert le foot à Toulouse, par hasard. Je cherchais un club de boxe américaine et je suis entré dans un magasin de sport tenu par Jean-Pierre Catarino, quart-arrière des Ours. Il m’a invité à essayer. Le Sport, l’ambiance de cette équipe, et voilà …
Mon premier match s’est joué à Lourdes, dans une sorte de tournoi avec deux autres équipes. L’une d’elles était de Cannes. Le fait marquant est qu’au premier match, je me suis cassé le poignet. Quelqu’un qui ne connaissait pas les règles a essayé de taper la balle au pied, l’a manquée et a shooté mon poignet.
Sinon, le vrai souvenir de mes débuts, c’est l’amitié avec un mec et tout un groupe de copains du sud-ouest.

Comment se porte la FFFA ?

Je pense que le terme le plus adéquat pour qualifier la fédération aujourd’hui est le mot «mutation».
Financièrement, la situation est double. La fédération ne s’est jamais portée aussi bien depuis 7 ans puisque avec le plan de redressement, nous avons enfin la possibilité de disposer de notre trésorerie … quand il y a de l’argent. Mais en contre-partie, la moindre erreur nous est interdite, car si les remboursements prévus ne sont pas honorés en temps et en heure, c’est la liquidation pure et simple.
Sportivement, nous sommes à une année charnière. La nouvelle équipe s’est fixée pour objectif de répondre au maximum aux attentes des clubs tout en instituant un fonctionnement équitable, rigoureux et global.
….
Nous sommes au service des clubs . S’ils ne s’inscrivent pas, nous ne pouvons pas établir de championnat, s’ils ne se forment pas, nous n’aurons pas d’équipe nationale de haut niveau, s’ils ne s’approprient pas leur fédération, nous n’existerons pas. Notre travail dépend de leur implication, nous ne sommes qu’un.

Vous naviguez au sommet du foot US français et européen, depuis vos débuts. Allez-vous savoir défendre les intérêts des petits clubs qui n’ont pas d’argent ?

Même si j’ai «navigué au sommet du FA français et européen» pendant ma carrière de joueur, ca ne l’a été que pour le FA des années 80. Je ne m’entraînais que 2h30 par jour, 4 jours par semaine de d’octobre à juin.
Quand on sait que le rythme d’entraînement d’un athlète de haut niveau en gymnastique, judo ou autre sport international est de 6h par jour, 7 jours sur 7, 11 mois sur 12, on relativise l’élite du football Américain.
J’ai, par nature, le respect du choix de chacun, et je conçois et comprends très bien que certains choisissent d’être meilleurs ailleurs que dans le FA et, et par conséquent, pratiquent notre sport plus en loisir qu’en compétition.
Cette introduction pour expliquer que la différence n’est pas en termes de différence de niveau de jeu des « gros clubs » ou « petits clubs », mais sur le fait qu’il existe des niveaux de structures différents : gros, moyens et petits clubs et que chaque niveau de structure a des besoins différents. Mon devoir, en tant que Président, est d’apporter à chaque niveau le moyen de jouer et de progresser. 

Qu’elles sont vos motivations et où puisez-vous votre énergie pour exercer votre mandat de Président ? Et, au fait, êtes-vous payé ? 

Etre dirigeant dans une association répond d’abord, je crois, à un besoin composé d’un mélange de civisme et de mise en valeur, chacune des deux composantes étant plus ou moins fortement marquées. 
Civique par l’envie d’être utile, de participer à la vie d’un groupe donné ; 
Mise en valeur car le monde associatif donne la possibilité de prendre des responsabilités assez rapidement et d’autant plus facilement que la reconnaissance est basée parfois plus sur l’implication et la bonne volonté que la compétence.
Quoi qu’il en soit, c’est, dans un premier temps, une force véritable de motivation. Elle demande par la suite à être entretenue et récompensée pour donner à chacun la volonté de continuer.
Pour ma part, je n’ai jamais pu m’empêcher de participer à fond, dans les choses que j’entreprends. De plus, j’aime prendre des responsabilités et pouvoir mener les actions à leur terme. Dés ma première année aux Argonautes, j’ai demandé à pouvoir aider. Dés que j’ai pensé connaître assez bien le fonctionnement de la fédération, je me suis présenté au comité directeur. Le fonctionnement de l’époque ne me convenait pas complètement et la rencontre avec Lionel Lacaze m’a donné l’occasion de m’impliquer d’avantage dans le développement de la fédération.
Mon unique souci de président est de développer, selon des concepts et une éthique propres au sport, le football américain.
J’ai la chance d’avoir beaucoup d’énergie, je travaille en moyenne 12 heures par jour et quasiment 7 jours sur 7, mais à l’unique condition de ne faire que des choses qui me passionnent.
Bien évidemment, je ne suis pas payé pour mon poste de président, le système associatif Loi 1901 interdit à un élu d’être rémunéré pour les fonctions qu’il assure. 
Ce qui me fait vivre, c’est mon poste de Directeur de l’Office de Tourisme.

Tous ceux qui ont été président de la FFFA avant vous y ont perdu des plumes, soit des amis pendant l’exercice de leur fonction. Diriger divise, diriger déchire… Avez-vous peur de vous casser les dents ou de faire du mal ?

Je crois d’abord qu’il ne faut pas plaindre les dirigeants car personne ne les a forcés à prendre ces responsabilités.
Cependant, il est vrai que diriger n’est pas chose facile .
Le rôle d’un dirigeant est de décider en fonction d’une situation de plus en plus large et globale à l’encontre de certains intérêts locaux. C’est alors qu’il y a opposition.
Mais il s’avère, et nous en avons eu la preuve dans notre fédération, que même s’il est facile dans l’instant pour un dirigeant de contenter tout le monde, cette solution est néfaste à moyen terme pour l’ensemble du groupe car il n’y a plus l’utilité d’avoir des règles et c’est le désordre total. Or, les gens vous élisent pour que vous édictiez des règles cohérentes et surtout que vous les fassiez respecter.

Pourquoi avoir pris des responsabilités : pour vous mettre en valeur, pour avoir un titre ou pour être au service d’une communauté de gens ?

Je n’ai pas peur de me battre pour mes idées parce que j’estime qu’elles sont justes, réfléchies et le plus cohérentes dans la situation donnée. Je suis donc prêt à aller au bout pour les faire accepter, à moins qu’on me prouve que j’ai tort.
J’ai horreur de faire du mal à quelqu’un et par conséquent, j’essaie d’éviter au maximum le rapport de forces en écoutant et en demandant l’avis des personnes concernées, mais à un moment, il faut faire un choix et mon rôle est de trancher dans le sens du bien général, qu’elles qu’en soient les conséquences pour moi, ce qui m’amène parfois à prendre des décisions qui me coûtent véritablement.
Mes seuls ennemis sont l’hypocrisie, l’injustice, la tricherie, l’immoralité et l’irrespect.
Par conséquent, j’assume totalement les conséquences qui incombent au rôle de président et, conscient d’être loin d’avoir LA connaissance, je ne prends jamais de décisions importantes sans avoir fait un tour de table de gens que j’estime compétents dans le domaine. D’où l’importance pour moi du travail en équipe et le choix de mes collaborateurs car j’estime qu’on ne peut pas tout faire correctement tout seul et qu’il faut impérativement pouvoir s’appuyer sur des gens de confiance pour déléguer.

Revenons sur les clubs qui n’ont pas l’obligeance de s’inscrire en temps et en heure (ou de payer leurs cotisations). Selon vous, cela viendrait d’avantage de leur manque de moyens ? de leur manque de respect ? ou tout simplement de leur manque de responsabilité ?

Cela vient, je crois, de deux choses : premièrement, d’un manque de culture sportive. Si je veux faire une compétition dans un sport, quel qu’il soit, la première chose que je fais est de prendre une licence dans un club. Certains dirigeants de clubs de FA n’hésitent pas à se plaindre, à critiquer, contester, revendiquer, alors que leur club n’est pas affilié et que souvent, eux-mêmes ne sont pas licenciés ! Ils ne réalisent pas que, par conséquent, ils n’ont aucune existence au sein de la fédération et ne peuvent, par-là même, avoir aucune influence sur cette dernière. C’est comme s’ils allaient voter alors qu’ils ne sont pas inscrits sur les listes électorales !
Deuxièmement, parce que les dirigeants ont été mal habitués. Pendant des années, on leur a donné des dates qu’ils n’ont pas été tenus de respecter, un règlement sans cohérence globale que chacun pouvait arranger à sa sauce à grands coups de dérogations ou autres exceptions. Difficile d’apprendre à être rigoureux et efficaces, dans ces conditions.
Les dispositions prises par la nouvelle équipe, même si elles sont un peu douloureuses au début, vont amener chacun à mieux s’organiser.

Concrètement, qu’est ce qu’un licencié moyen pourrait faire pour permettre au foot en général et au schmilblick fédéral en particulier d’avancer ?

Ce n’est pas à moi de dire à chacun ce qu’il a à faire, mais mon rêve en tant que président serait d’avoir des licenciés hyper sensibilisés par leur sport. Cela pourrait se traduire d’abord par une implication plus grande de chacun dans la vie de son club ; je suis sans arrêt surpris d’entendre maints licenciés qui ne sont au courant de rien de ce qui se passe dans leur club. Ensuite, par une mobilisation plus grande de chacun : être présent aux événements organisés par la FFFA (finales, stages, conventions, tournées …), donner une image gratifiante de notre sport (comportement exemplaire hors et sur le terrain…)


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