Chien, star de l'état
UGA est un gentil petit chien-chien. Un bouledogue habillé du maillot rouge de l'université de Georgia. Véritable star, il est la mascotte de l'université. Remplacé par une mascotte synthétique quand il ne peut pas être sur le bord du terrain, il est invité à tous les cocktails médiatiques et autres séances photo pour les magazines.
Sans doute la mascotte à la plus célébrée aux USA, il est le sixième de la génération. On annonce déjà UGA VII. Et ce n'est pas les biscuits pour chiens en forme d'os qu'envoient les adversaires qui mettront un terme à ce mythe.
Assister à une rencontre relève de l’exploit
Georgia, c’est UGA (University of Georgia Athens) qui est située à Athens, petite bourgade à 120 km à l’Est d’Atlanta. Athens est une petite ville au charme très colonial. L’architecture des états du sud n’est pas sans rappeler le style colonial avec ses colonnes de temples romains et ses arches. Ici, l’institution, c’est Georgia, la fierté d’un état tout entier. Il n’est que de voir les autocollants arborés par les véhicules sur les free-ways. Pas de «Go Hawks !» (Atlanta Hawks, équipe de Basket professionnelle), encore moins de «Let’s Go Falcons» (Atlanta Falcons, équipe professionnelle de football). Mais quand il s’agit de se réclamer des Bulldogs, tout le monde est d’accord, et les stickers fleurissent sur les pare-brises des voitures : «Go Bulldogs ! Go» ou encore «Go Dawgs ! Go !». Tout le monde est derrière eux, et pour n’importe quel match de la saison, assister à une rencontre au Stanford Stadium relève de l’exploit. Pouvoir apercevoir les joueurs arriver dans les bus de l’équipe sur lesquels est tout simplement écrit «Dooley Dawgs», en hommage à Vince Dooley, homme qui a conduit les Bulldogs à la consécration est entré par la même occasion dans la légende. Dooley qui a abandonné le coaching pour se consacre désormais à l’intégralité du département athlétique de UGA, et dieu sait si c’est une tâche gigantesque, à la mesure de cet homme.Athens est une petite bourgade de 8 000 habitants à l’Est d’Atlanta. 8000 habitants si l’on excepte étudiants et professeurs de UGA. Car une fois leur nombre ajouté, la ville quadruple ou quintuple sa population. En fait Athens est un quartier de l’université de Georgia. L’université est partout présente. C’est à se demander s’il existe quelqu’un dans cette ville qui n’a rien à voir avec l’université.
Une Mecque du sport
L’université possède un complexe sportif qu’on lui envie dans tous les Etats-Unis. Au quatre points cardinaux du campus, sont positionnés des terrains de sport ouverts à tous et à toutes, sans compter les complexes sportifs. Dortoirs gigantesques, cantines, salles de télévision, salles de jeux, salles de réunions (pour les meetings des coachs) et même une plage artificielle au bord du lac pour les journées caniculaire de l’été géorgien.
La Mecca, c’est là que s’entraînent tous les Bulldogs. C'est-à-dire non seulement les joueurs de football, mais aussi tous les autres athlètes boursiers de UGA. C’est dans ce complexe de La Mecca qu’ont lieu tous les entraînements des Bulldogs. Sur ce terrain restent en permanence les «sleds», ces poussoirs sur lesquels s’escriment les hommes de ligne, essayant de torde ces énormes lames de ressort qui se durcissent au fur et à mesure qu’on les plie. A chaque séance de travail, les membres du staff d’équipement sortent tout le matériel, «dummies» (sacs de contact) et autres plots qui quadrilleront le terrain en divers ateliers. C’est en quelque sorte la salle de torture de toute équipe de football.
L'antre des héros
Difficile de parler des Georgia Bulldogs sans citer le Stanford Stadium, le temple où ils sont vénérés chaque semaine pendant la saison. Ce stade de 82 000 places est bijou conservé précieusement dans l’écrin de l’université. Il est difficile d’imaginer stade plus central. Cette construction vient s’imbriquer dans le campus de l’université. A 25m à peine se trouvent des bâtiments d’enseignement. Ce stade qui porte le nom du Dr Walker Sanford, un ancien président de l’université. Le stade est réputé pour être celui qui allie le mieux confort physique et visuel. Bien que construit en pensant aux spectateurs, les joueurs n’ont pas été négligés. Les vestiaires sont vastes et confortables, moquettés, et dotés d’équipements sanitaires ultramodernes.
Quand on pénètre dans ce stade, ce n’est pas sans un pincement de cœur qu’on découvre les gradins quasi-verticaux qui s’étendent à perte de vue. On imagine sans peine l’angoisse des joueurs adverses au moment de pénétrer dans cette arène bondée.
Comme on peut présumer aussi aisément de la motivation et de l’envie de vaincre ou mourir pour ce public, qui habite les joueurs des Bulldogs lorsqu’ils entrent dans ce qu’on pourrait comparer à un cirque de la Rome Antique. Alors que sur le panneau lumineux défilent des messages d’encouragement et que le public exprime bruyamment son contentement de voir ses héros pénétrer sur le terrain.
Un silence religieux
Il est une tradition à Georgia. Lorsque le match va débuter, avant que le kick off ne soit botté, un silence religieux est de rigueur. Silence qui se transforme en bronca lorsque un joueur, toujours le même, du kick off team lève les bras au ciel, pour annoncer le début de la rencontre. Dans cette cuvette où le moindre trousseau de clés qui tombe résonne, c’est le cœur de la Georgie qui bat aux rythmes de ses Bulldogs. Et dans cette état encore très attaché aux valeurs traditionnelles, et qui s’est d’ailleurs battu pour ces valeurs au cours de la guerre de sécession, dieu sait bien que les Bulldogs sont la seconde institution après l’église. Si un georgien est un peu enclin à manquer une messe dominicale, pas question de déroger aux vêpres à Stanford Stadium. Des vêpres qui débutent dés l’office achevé par un gigantesque pique-nique aux abords du stade et qui ne finiront qu’à la tombée de la nuit, alors qu’on glosera sur le choix heureux ou inopportun du coach. (F.R).
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