5 octobre 2007

Arnaud R. en reportage à Londres

 

Tout a commencé avec cet email reçu plusieurs semaines après avoir effectué une demande auprès de la NFL pour couvrir le premier match de saison régulière à se dérouler en dehors du continent Américain. Il est 10h et je viens d'arriver à Londres par l’Eurostar. Un passage éclair par l'hôtel pour déposer la valise et me voilà en route pour le tout nouveau Wembley Stadium, lieu de la rencontre historique entre les Dolphins de Miami et les Giants de New York.

L'ouverture à la presse est prévue à 13h et j'ai donc quelques minutes devant moi pour faire le tour du nouveau stade de Wembley à la rencontre de fans venus de toute l'Europe ! Allemagne, Danemark, Belgique, Espagne et bien sûr France, un nombre impressionnant de nationalités se retrouvent aux abords du stade preuve que la NFL est très populaire sur notre continent. Deux fans des Dolphins ont même fait le déplacement depuis la Roumanie pour assister au match mais sans avoir de billet ! Heureusement pour eux ils ont réussi à trouver leur bonheur moyennant une petite plus value du vendeur.... Quand on aime !

Alors que je m'apprête à rentrer dans le stade je croise un groupe et mon oreille identifie immédiatement des français. Ce petit groupe de sept personnes vient de Paris et d'Amiens. Après quelques échanges et une photo souvenir, j'accède enfin à l'espace réservé aux journalistes pour recevoir mon accréditation. Une fois passé le rideau de sécurité encore plus filtrant que celui d'un aéroport on me remet enfin le fameux sésame, un billet pour la tribune presse et un bracelet qui ne devra pas me quitter. 



Il est exactement 13h10 quand j'arrive à ma place pour un match prévu à 17h. Elle est située au premier rang de la tribune presse et légèrement à droite du terrain au niveau de la ligne des 30 yards. Chaque journaliste reçoit les « Media Guide » de chaque équipe et une feuille de match très bien faite dont les clubs en France pourraient s'inspirer afin de faciliter la couverture des rencontres. Bien sûr chaque poste est équipé d'un accès internet et contrairement à d’autres stades, celui de Wembley à la bonne idée d'offrir aux journalistes un écran individuel permettant de bien voir les ralentis durant le match. Alors que je prends mes repères, la pluie commence à tomber sur la pelouse mais heureusement le stade est fait de telle manière que la tribune presse est abritée. Je me décide quand même à descendre au bord de la pelouse pour 'prendre la température' et échanger quelques mots avec Tony Siragusa, ancien vainqueur du SuperBowl avec les Baltimore Ravens,qui prépare sa couverture du match pour la FOX.

Après avoir assisté à la répétition des Cheerleaders des Dolphins et aux deux hymnes nationaux j'ai encore pas mal de temps devant moi et je décide donc de repartir faire un tour en dehors du stade pendant qu'un joueur des Dolphins s'échauffe déjà à plus de 3h du du kickoff. 

En marge du match, la NFL a organisé une énorme fête entièrement dédiée au football Américain: La Tailgate Party ! 

La première chose que l'on remarque en s'approchant de cette fête, c'est l'immense réplique d'un joueur des Dolphins. C'est le plus grand automate jamais réalisé au monde et est vraiment impressionnant. Piloté par un nombre incalculable de manettes, il effectue tout un tas de mouvement de façon très réaliste. Dans l'espace réservé aux détenteurs d'un billet pour la TailGate Party, EA Games organise un tournoi sur la toute dernière version de son jeu et sur écran haute définition. Mon accréditation est un véritable sésame, et toutes les portes s’ouvrent devant moi avec un grand sourire.

Je suis donc chaleureusement accueilli pour me réchauffer dans leur salon, mais je n'ai malheureusement pas eu l'autorisation de prendre de photos de l'écran. Dommage.

Une fois à réchauffé, me voilà enfin véritablement au coeur de la Tailgate Party. C'est immense salle est bondée et j'ai au départ du mal à comprendre ce qu'il s'y passe.

En fait, la salle réquisitionnée pour l'occasion accueille pèle mêle des animations sur la NFL, un gros concert rock, des séances de dédicaces, des vendeurs de hotdog et autres spécialités NewYorkaises et Floridiennes... La salle est divisée en deux parties dans lesquelles nous retrouvons des ambiances liées aux deux équipes. D'un côté le Jazz, la statue de la liberté de l'autre, les grillades, les bikinis et les Cheerleaders en pleine séance de dédicaces de leur calendrier. 

Après avoir bien profité de cette fête (dont certain ont du avoir du mal à sortir debout) , il est temps de retourner au stade au moment où les portes sont ouvertes au public. Les premiers spectateurs qui accèdent à leur place se font très vite entendre dans le stade encore vide et qui résonne énormément. En moins d’une heure, tout le monde est à sa place et je constate qu’il reste des zones vides. Les communiqués de presse parlaient pourtant d’un match à guichet fermé ? Et dire que certains n’ont pas réussi à avoir de billet… c’est vraiment dommage. 

Après un échauffement digne d'un entraînement militaire (surtout du côté des Giants) tous les joueurs se mettent en position pour le début du match. Je ne reviendrais pas sur le déroulement de la rencontre qui ne restera pas dans les annales de la NFL pour la qualité du jeu. Dès la fin de la rencontre, je me précipite dans la salle de presse située dans les sous-sols du stade pour suivre les déclarations des deux coachs et d'une sélection de joueurs. Quand j'arrive, l'interview du coach perdant, Cam Cameron, se termine. Arrive ensuite Tom Coughlin qui cache sa joie puis dans le désordre, Cléo Lemon, Jesse Chatman pour les Dolphins. Puis c'est au tour des Giants avec Eli Manning, Jeremy Shockey (pour qui la séance de question ressemblait à une punition) et enfin Mr Michael Strahan avec son 1m98 et ses 116 kilos. Ce dernier a répondu à toutes les questions avec le sourire n'hésitant pas à faire des blagues aux journalistes...très sympa. Dès la séance d'interviews terminée, tous les joueurs ont sauté dans leur bus alors que les jardiniers de Wembley étaient déjà au travail pour tenter de remettre en état le champs de mine détrempé.

Au hasard d'un couloir je tombe sur l'équipe de Canal+ et Lionel Button avec qui j'échange quelques mots sur la couverture de la NFL à la télévision ou encore la diffusion du Superbowl sur les chaînes publiques. 

Il est maintenant très tard, je quitte le stade à la recherche d'un taxi pour me ramener à mon hôtel. Devant le manque de volontaires je me retrouve passager d'une Golf avec volant à gauche (très rare à Londres ;)) dont le « pilote » n'a pas entendu une seule fois parler de ce match historique auquel je viens d'assister. « NFL ? What are you talking about ? »

Dans la salle d'attente de mon Eurostar le lendemain matin, je discute avec un fan français des Giants venu assister au match avec son amie. Si tout le monde est unanime sur le fait que le match n'a pas été le plus vendeur pour la NFL, cette expérience a permis à de nombreux fans de football américain d'assister à un match de saison régulière, ce que beaucoup d'entre nous n'aurons peut-être pas l'occasion de refaire un jour. 

Arnaud REMY


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