If You Look Good, You Play Good !
Telle pourrait être la devise des joueurs de football américain. Comme tout le monde le sait, le football est plus qu’un sport c’est un véritable show. Et comme dans tout spectacle qui se respecte les strass et les paillettes sont essentiels. Les joueurs universitaires et professionnels n’échappent pas à la règle. Ils mettent tout en place, avec l’aide de leurs sponsors biens sur, afin d’avoir un look parfait ; le but étant d’être à la pointe de la mode sportive tout en étant en parfait accord avec les couleurs de leur équipe.
Le style est devenu une chose très importante pour les joueurs de football américain, que ce soit en NCAA ou en NFL, grâce à la forte médiatisation de ce sport. Le fait de passer en prime time presque quotidiennement amène les joueurs à vouloir avoir le meilleur look possible. Ils développent leur image afin d’être connu, mais surtout reconnu, car les stars de la NFL ou du college football sont copiés par tous les jeunes joueurs de football et cela aussi bien aux Etats-Unis qu’outre manche.
Cette fascination pour l’apparence a été renforcée par une très forte individualisation du style. En effet outre un merchandising très développé de la part des sponsors, une technique de personnalisation a été mise en place par les grandes marques d’équipement. Cette politique a été appliquée pour la première fois par Nike en 1984 lorsque la firme a signé un contrat d’exclusivité avec la star montante de la NBA de l’époque : Michael Jordan. Avec un tel contrat, Nike a touché le jackpot : en 1984 les ventes rapportées 986 millions de dollars et en 1998, 9 milliards 200 millions de dollars.
Pourquoi un tel succès ? En créant un tel contrat l’équipementier a bien compris que miser sur l’image d’un athlète tel que Michael Jordan lui permettrait d’attirer toute la jeune clientèle qui ne souhaiter qu’une chose : s’identifier à leur star préférée. Et cela a continué au fil des ans et s’est propagé à d’autres sports et notamment au football américain. Comme dans tous les sports, la NFL a permis l’essor de nombreuses stars : Dan Marino, Barry Sanders, Deïon Sanders ou autre Randy Moss…Et ce que les jeunes spectateurs désirent le plus c’est ressembler à leurs idoles et les différents articles vestimentaires liés au football est le meilleur moyen. A l’heure actuelle la star qui fait vendre dans notre sport est Michael Vick, le quarterback des Falcons d’Atlanta. L’ancienne star de Virginia Tech a, tout comme Michael Jordan, eu le droit à une paire de chaussures à son nom. Et cela a contribué a développer la notoriété du joueur qui n’a pourtant jusqu’ici remporter aucun trophée majeur. Depuis que la voie a été ouverte par la star de Blacksburg (campus de Virginia Tech), plusieurs joueurs ont eux aussi donné leur nom a des chaussures de foot tels que Donovan McNabb des Eagles, Randy Moss à l'époque ou i était un Viking, Emmitt Smith et Roy Williams des Cowboys et même Allan Iverson et Michael Jordan pourtant joueurs de Basket.
En France
En ce qui concerne l’hexagone, le style n’a pas eu le même impact chez les premiers licenciés car il y avait très peu de références américaines étant donné la faible médiatisation de notre sport par les médias. Le foot américain était une notion vague qui vivait plus dans la tête des joueurs que sur des photos. C’est seulement à partir de 1984 avec la diffusion de la NFL sur les écrans français, que les joueurs ont pu commencer à prendre modèle sur les stars de la ligue américaine. Dès lors, avoir un bon look est devenu important pour les nouveaux pratiquants (en particulier les jeunes) qui ont tenté d’avoir le meilleur style possible. Et cela continue aujourd’hui avec la nouvelle génération pour qui avoir un bon look est aussi important que de développer un bon jeu. C’est cela qui fait que le football américain est plus qu'un sport, c'est un véritable spectacle.
La visière
Dans le domaine des innovations technologiques, voici venu la visière. Un phénomène de mode plutôt qu'une avancée réelle pour ce sport.Introduite à la fin des années 90, la visière est maintenant portée par 1 joueur sur 10 dans la première division de la ligue universitaire américaine et ce chiffre grimpe a 1 sur 6 dans les postes tels que defensive backs et running backs. Et tout le monde s'y met, même les lanceurs et les hommes de ligne offensifs. Sur les 20 meilleurs joueurs universitaires de cette année, 10 ont des visières. Alors revenons sur cet accessoire qui est bien plus qu'un phénomène de mode. La visière est d'abord popularisée par les bad boys de l'université de Miami tels que Sean Taylor (photo) et Clinton Portis. Plusieurs équipes s'en inspirent rapidement, surtout dans les états ensoleillés tels que la Californie et le Texas. Mais pourquoi cette folie pour les visières ? Tout d'abord c'est un moyen efficace de se protéger du soleil.
Finis les tubes de "Black Eye", cet espèce de "noir à lèvre" si populaire dans le baseball que l'on applique sous les yeux et qui est censé attirer le soleil. Le fait est que les joueurs s'en servent plus comme une peinture de guerre que comme un vrai pare soleil. De plus un coup de serviette et vous vous transformez en Chukky le méchant ! L'autre avantage de la visière est d'éviter de se prendre des coups entre la grille, même si peu de joueurs donnent volontairement des coups dans le pif de peur de se coincer les doigts, il arrive d'en prendre de temps en temps, et on les sent passer. Cela est surtout le cas pour les joueurs portant des "grilles ouvertes" de type EGOP ou OPO. Mais la raison pour laquelle beaucoup de joueurs portent des visières fumées est pour se donner l'avantage d'examiner l'adversaire avant le snap sans lui dévoiler ses ambitions. Un coureur peut ainsi scruter le placement de linebackers sans leur montrer où il va courir.
Mais il y a aussi une raison médicale aux visières. Elle aide les joueurs à combattre le stress, c'est le cas de Ricky Williams qui souffre entre autres d'agoraphobie, c'est à dire qu'il est mal à l'aise en présence de beaucoup de monde. Il lui est déjà arrivé de donner un interview après un match en gardant son casque et sa visière irridium. Malgré tous ces avantages la visière garde un problème majeur, son prix.
Commercialisée à 55 euros en France, il faut la changer fréquemment à cause des rayures. Mais même si comme les gants elle s'impose peu à peu, et à juste titre, dans l'équipement du joueur moderne, n'en attendez pas des miracles. L'habit ne fais pas le moine.
En France quelle est la réglementation ?
Tout dépend de l'opacité. Les visières irridium sont interdites. De toute manière elles ne sont pas vendues au public. Seules quelques universités comme celle de Miami ou UCLA s'en font faire spécialement pour leurs joueurs. Les visières fumées à 80 % ne sont acceptées que sur recommandation écrite d'un médecin.
Il faut la présenter à l'arbitre principal avant chaque rencontre. Ces visières ne sont plus vendues par Oakley mais restent disponibles à des prix exorbitants sur internet (entre $100 et $200).
L'opacité des visières de couleurs varie suivant les coloris et c'est donc à l'arbitre d'estimer si un mot est nécessaire ou pas. Enfin pour les visières légèrement fumées (comme celles vendues par Oakley) ou les transparentes, elle ne nécessitent aucune paperasse. Pourquoi tant de précautions ? Car les arbitres sont censés veiller à la sécurité des joueurs, et une visière opaque peut gêner le travail d'un médecin en cas d'urgence.
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