Je m'étais toujours promis de démêler un jour l’imbroglio de
la genèse des clubs parisiens actuels pour y voir plus clair. Nulle part
en France on a vu naître et disparaître autant de clubs. Certains
ont laissé une marque indélébile dans l’histoire du
championnat de division 1, d’autres ont même participé à
la finale quand ils ne l’ont pas gagné. C’est en montant l’arbre
généalogique que je suis arrivé à cette constatation
: un club dispose à lui tout seul de presque 75% des gènes de ces
clubs prestigieux, aujourd’hui disparus. Son nom : les Molosses d’Asnières.
Comme moi, vous constatez que tous les chemins mènent au même endroit ! Eh oui, le Molosse est un descendant par alliance des grandes dynasties comme le SPARTACUS, les ANGES BLEUS ou les FIGHTERS.
Rendons à César ce qui appartient à César, les Molosses c’est d’abord 75% de sang Fighters, c’est pour cela que j’ai préféré mettre les projecteurs, dans la suite de mon article, sur cet ascendant. Mais la vérité nous impose de reconnaître qu’au moins 25% du sang SPARTACUS+ANGES BLEUS coule dans leurs veines à la faveur de l’arrivée d’une partie du TEAM PARIS en 1997. Je ne vais pas m’éterniser sur ces prestigieux ancêtres (je l’ai déjà fait dans un ancien article) mais voilà qui offre des fières origines à la maison d’Asnières.
Déjà des Spartacus !
Si on veut trouver une ascendance plus directe avec le club du Spartacus, il
suffit de se rappeler que les fondateurs des Fighters, Stéphane Cornet
et François Buisson, étaient des anciens joueurs de la bande à
Plegelatte. Mieux, le tout premier club à fusionner avec les Fighters
(Loups de Meulan) avait été créé par Mickael
Loppe, lui-même ancien Spartacus et ami des deux autres. En fait chacun
avait crée son club de son côté. C’est « parce
que nous nous tirions la bourre entre deux clubs amis... les loups disposaient
de joueurs que nous n'avions pas et nous nous avions une rigueur qu'ils n'avaient
pas... de plus géographiquement les deux clubs étaient proches
que la rapprochement se fait facilement » précise Stéphane
Cornet. Quand en 1997 le TEAM PARIS rejoint l’aventure des Molosses, c’est
un peu la famille Spartacus qui se retrouve.
Une histoire de noms de clébards
Ironie du destin, les Loups abandonnent leur nom de canidé (au profit de «Fighters») pour finalement revenir dans un club qui porte le nom de «Molosses». Mieux, les Fighters bénéficieront en 1993 de l’apport des joueurs du club des «DOGUES» de Suresnes. Et pour finir, Mickael Loppe (l’ancien fondateur des Loups et des Molosses) finira par créer en 2005 un club aux Mureaux : les «LYCANS» (autre nom du Loup-garou).
Les Celtics contre les Dogues de Suresnes
Les Fighters
Revenons à la naissance du club des Fighters avant l’arrivée
des Loups. C’est Stéphane Cornet qui nous la rappelle : «
Le nom FIGHTERS est donné au club par pur hasard. Nous ne voulions
pas d'un nom d’animal, très en vogue à l'époque.
Nous cherchions un nom court qui conjugue la combativité et le dynamisme.
Je suis tombé sur "les Combattants" trop guerrier mais qui,
traduit en anglais, nous a tout de suite plu. Nous cherchions une ville pour
nous accueillir à proximité de Paris où nous étions résidents.
Au début, nous nous entraînions sur un synthétique sous
les fenêtres de l'ambassade de l’URSS !! Nous voulions plus de
créneaux pour nous entraîner et un stade pour nos matchs. Dans
l'effectif il y avait l'un des fils de Nicole Osmont (la présidente du
club). Il travaillait pour la mairie de Croissy-sur-Seine. Il m'a mis en contact
avec l'adjoint aux sports qui a été séduit par notre projet
et notre sport. Nous avons disposé d'un vieux stade inutilisé
: le stade d'Epremesnil au Croissy ». Au passage les couleurs sont celles des Raiders d’Oakland dont Stéphane est fan.
Quant à la fusion avec les Loups c’est Mickael Loppe qui nous
la raconte : « Les Loups sont dissous et on garde le nom des Fighters.
Bien sûr, on perd un peu de joueurs des deux côtés, mais
il en reste suffisamment pour faire une bonne petite équipe. Un nouveau
bureau arrive, remplaçant les fondateurs qui restent au club : Présidente=Nicole
OSMONT, Trésorière=Joëlle LAFOLIE. Aucun représentant
des Loups, mais on s’en fout ! On est là pour jouer ! ».
La scission
Mais les germes de la discorde sont là et lors de l’AG de 1992, Mickael Loppe et la trésorière du club claquent la porte face à l’omnipotence de la Présidente. Ils iront créer leur club du côté de Boulogne en embarquant une partie des jeunes joueurs. Le 28 octobre 1992, les Molosses sont déclarés au journal officiel !
De leur côté, les Fighters encaisseront le coup avec le renfort des DOGUES de Suresnes mais surtout grâce au talent de leur QB, Chris Flynn, qui sauvegarde le niveau sportif. Ce dernier restera d’ailleurs comme le meilleur étranger ayant évolué en France et donnera son nom au trophée du meilleur étranger en Elite, décerné chaque fin de saison.
Destins croisés
L’histoire des deux clubs frères va prendre des trajectoires totalement opposées. Les Fighters, malgré deux tentatives, échoueront au bord du podium sans jamais atteindre la finale. Leur forfait de la saison 1997 scellera la fin du club. Finalement une partie de l’effectif rejoint les Molosses, consacrant ainsi les retrouvailles.
De son côté, le club de Boulogne a migré vers la ville d’Asnières-sur-Seine
qui leur a construit un beau terrain synthétique. Il fait dire que la
mairie de Boulogne se fout royalement du foot us et le club doit emprunter
régulièrement le terrain des Castors/Sphinx au Plessis-Robinson
(au passage des liens se forgent et deux linemen des Castors rejoignent le coaching
staff molosse). Le club récupère une partie du TEAM PARIS puis des Fighters
est s’envole vers les sommets de façon fulgurante. En 5 ans, le
club passe de la D4 (probatoire) à l’Elite.
+ AGRANDIR |
Les Molosses déboulent en division 2 pour la saison 1996 |
Pour leur première saison Elite, ils atteignent déjà la ½ finale, perdue d’un petit TD face au Flash. L’année suivante, c’est le coup de tonnerre avec une place de finaliste. Les Molosses brisent ainsi 10 ans d’hégémonie du duo Flash-Castors/Sphinx qui trustait les places en finale contre Aix-en-Provence. Pendant la finale 1999, les Argonautes seront même menés à la mi-temps et ne devront leur salut qu'à leur RB, Victor Bahabege, en pleine bourre ce jour-là.
Vous aurez compris en lisant mon article qu’il n’y a rien de vraiment
surprenant dans l'émergence et la montée en puissance rapide du club des Molosses au regard de l’expérience
dont ils ont hérité à travers les multiples apports des
clubs défunts. Née d’une division, il est le club qui aura
su le plus rassembler. Drôle de paradoxe !
Merci à Mickeal Loppe et Stéphane Cornet pour leur
aide
POUR INFO LE LIEN AVEC LES SPARTACUS,CASTORS/SPHINX ET LA VENUE DES DOGUES/FIGTHERS SE NOMME RENLO
RépondreSupprimerMais que reste t il de tout cela au sein des molosses???
RépondreSupprimerPeu de personnes sont encore présentes de ce passé de mouvement de joueur.
A ma connaissance il doit y avoir:
1 ex "Crazy lion/Frelons/Team paris" (joueur)
2 ex "Spartacus/Team paris" (1 joueur/coach et 1 dirigeant)
2 ex "Dogues/Dogues-Fighters" (2 joueur/coach)
1 ex "Fighters/ Dogues-Fighters" (1 coach)
Alors oui les Molosses ont eu une ascention fulgurante (trop) et la suite fut compliquée (mal classé en elite, relégations en D2). Mais la politique d'origine de ce club est resté la même : les jeunes!
C est peut etre ca qui rassemble?
D ailleurs en regardaant l'effectif élite des Molosses on peut s'apercevoir qu'un tiers du roster est issu de leur filière jeune (cadet) et que ce n est surement que le début.
Comment rejoindre l'effectif junior svp
RépondreSupprimerJ'ai quitté le monde du footUS mais de lire ce comeback me fait bien plaisir ! Merci
RépondreSupprimerF.BUISSON: ex SPART,Co-fondateur des FIGHTERS, Ex MOLOSSES
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P Graner , ancien middle LB des Fighters (1986), toujours aux E. U.
SupprimerOuais ça fait plaisir a lire j ai joué en junior aux fighters. Mon frère faisait parti de l aventure Hurricane ,All Stars et Fighters RB 24 connu sous le nom de Bull
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