12 janvier 2013

Histoire des Alouettes de Montréal

Alouettes, je te plumerai
L
’histoire des Alouettes remonte a la fin des années 1800, connue sous le nom du «Montréal Foot Ball Club». Il pratiquait un jeu basé sur les règlements du rugby Anglais modifié par un groupe d’étudiants de l’université McGill. Montréal gagna son premier championnat en 1884 lorsque le « Montréal Foot Ball Club » a défait les Argonauts de Toronto pour le titre du « Canadian Rugby Football Union ». 

Ce n’est qu’en 1946 que le club fut baptisé Alouettes de Montréal lorsque Léo Dandurand, propriétaire de l'époque, installa l’équipe au stade DeLorimier.

Le nom vient de la célèbre chanson "Alouette", oiseau symbole au Québec. Pendant la deuxième guerre mondiale, les bombardiers des forces aérienne royale canadienne, la plupart du temps Québécois, ont porté l'alouette comme insigne avec la devise "plumerai, je vous plumerai.

Il ont gagné leur première Coupe Grey en 1949 en vainquant Calgary à Toronto, au stade Varsity. C'est aussi l'époque de Sam Etcheverry et Hal Patterson. Mais aussi des batailles mémorables contre Jackie Parker et les Eskimos d’Edmonton.

L’équipe déménage au stade Molson, en 1955.

Puis de 1968 à 1976 l'équipe joue dans le stade d'Autostade avec son vent glacial qui aura marqué les supporters de l'époque. 

Puis viennent les années fastes. L’équipe n’a jamais été aussi populaire que dans les années Marv Levy. Les équipes de Levy ont remporté la Coupe Grey en 1974 et 1977. Les favoris de l’époque Johnny « Ordinary superstar » Rodgers, Peter Della Riva, Junior Ah You et Dickie Harris n’était que quelques une des grandes vedettes composant les Alouettes de Montréal.

Folie des grandeurs, dépôt de bilan et disparition

Les partisans ont eu les larmes aux yeux ce jour fatidique du mois de juin 1987, lorsqu’il on apprit que leur équipe n’était plus. Tristesse et confusion régnaient. En effet, les Alouettes super endéttées déposent le bilan.

La Ligue Canadienne paie son erreur. Quelques années plus tôt, la ligue donne son aval pour que Nelson Skalbania, un magnat immobilier de Vancouver, achète la franchise des Alouettes. Sklabania a la folie des grandeurs. A coup de millions de dollars US, il cherche à s'accaparer des stars de la NFL. Mais l'euphorie ne dure qu'un temps. Les joueurs partent, le public boude et Mister Folie des grandeurs se barre.

Le propriétaire suivant Charles Bronfman essaye de relancer la machine. En 1982, une nouvelle franchise est crée : les Concordes de Montréal. Comme si le changement d'enseigne, allait faire oublier les problèmes. Rien n'y fait. Borfman met la clé sous la porte en 5 ans, il aura perdu 17 millions de dollars.

De Baltimore à Montréal

La CFL accorde une concession à monsieur Jim Speros et à la ville de Baltimore le 17 février 1994. Neuf mois plus tard, cette nouvelle équipe prend part à la finale de la Coupe Grey baissant pavillon devant les Lions de la Colombie-Britanique.

A sa deuxième saison les Stallions de Baltimore ont remporté la précieuse Coupe Grey aux dépens des Stampeders de Calgary. L'arrivée des Browns de Cleveland de la NFL à Baltimore a obligé Jim Speros à changer de cap. Ainsi, il a déménagé son équipe à Montréal le 6 février 1996. Sans hésiter, il a redonné à la ville ses Alouettes disparues depuis le 24 juin 1987.

En 1997, Jim Speros a vendu l'équipe à Larry Smith, Commissionner de la CFL, soutenu par un richissime américain du nom de Bob Wettenhall. Ce dernier est nommé président et reprend alors les rênes de l'équipe. Une nouvelle société est créée pour relancer la gestion de l'équipe alors qu'une bonne partie des dettes sont effacées.

L'homme providentiel

James L. Speros, le plus jeune propriétaire d'une équipe de sport professionnel en Amérique du Nord, obtient une concession de la CFL le jour de son 35e anniversaire.

Dés la première année, il a connu un succès impressionnant avec les Stallions de Baltimore se rendant en finale de la Coupe Grey. L'année suivante, il remporte la Coupe, défaisant les Stampeders de Calgary à Regina, en Sasakatchewan. 

Il devient la seule personne à remporter un Championnat de la NCAA (en tant que joueur à Clemson), un Super Bowl (en tant qu'entraîneur aux Redskins) et une Coupe Grey, le tout avant l'âge de 36 ans.

A peine treize jours avant la victoire de la Coupe Grey en 1995, la NFL annonçait que l'équipe des Bowns de Cleveland déménageait à Baltimore au Stade mémorial, là où les Stallions étaient installés depuis deux ans. Malgré ce coup bas, Speros répond en implantant une nouvelle concession à Montréal. Il renoue avec la tradition en donnant le nom d'Alouettes à son équipe. 

Il aura eu cette phrase célèbre : "La Ligue Canadienne de football existe depuis plus de 100 ans ... et ce produit a définitivement passé le test de longévité et je crois sincèrement qu'elle continuera à vivre très longtemps".

L'affaire du concert de U2

L'équipe des Alouettes jouent alors au Stade Olympique, édifice ultra moderne de 45 000 places, construit pour accueillir les jeux de 1976. C'est ainsi qu'arrivé au moment décisif de la saison 1997 : le quart de finale du 2 novembre contre les Lions de la Colombie Britannique, un problème surgit. En effet, suite à la location du Stade Olympique pour un concert du groupe U2, les Alouettes doivent trouver un autre endroit pour jouer. Larry Smith et ses hommes n'avaient pas trente-six mille option en dehors du stade Molson, ancien domicile des Alouettes de 1952 à 1967.

Situé sur le campus de l'université Mc Gill, le stade Molson était assez délabré. Il fallut faire une remise à neuf pour l'événement. Aussitôt, dans les médias, renaissait pour la première fois depuis des années un intérêt réel pour les Alouettes. Faut dire que les anciens supporters ne se bousculaient pas au Stade Olympique, jugé trop grand, trop couvert et trop à l'Est de la ville. Le match eu un succès fou. Les Alouettes l'emportérent facilement devant 20 000 fidèles en délire. Il y eut même un journaliste local pour qualifier le match "d'événement sportif de la décennie à Montréal !"

La victoire au bout du tunnel

C'est décidé les Alouettes joueront désormais au Stade Molson. Le fait qu'il soit situé en centre ville au sein d'une institution anglophone va aider l'équipe à rebâtir une base de support parmi cette communauté.

L’équipe est maintenant nichée dans un de ces nids qui a vu sa naissance. Le Stade Molson, remplit à tous les matchs des Alouettes fait redécouvrir ce magnifique sport à des milliers de jeunes Montréalais, qui à leurs tours racontent à leurs enfants les exploits d’une nouvelle génération de joueurs.

La suite confirmera le succès et la bonne santé du club avec trois finales et un titre à la clé, en 2002. 

Les Alouettes savent de nouveau gagner et c'est cela la grande nouvelle !

Le saviez-vous ?

En 1991 et 1992, il a existé une autre équipe professionnelle à Montréal : Les Machines, club de la World League (devenue ensuite NFLE).
On retiendra que cette franchise avait pour entraîneur une figure du football canadien en la personne de Jacques Dussault. "Québécois !" répondrait-il très certainement. Sans doute, la personnalité la plus connue du football au Québec. A ce titre, il fut le premier francophone entraîneur en chef d'une équipe de football professionnel américain.
On se souvient encore de lui du côte de Joinville le Pont, où il fit une courte apparition chez les ANGES BLEUS. >> voir article


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